Deux séries sur le journalisme

Envie de plonger dans une rédaction? Deux médias, deux manières de travailler, mais autant d’informations à partager.

Parce que c’est mon métier, mais aussi parce que les intrigues sont bien ficelées, voici deux séries que j’ai dévorée recemment.

« The Newsreader » (« Profession: reporter », en français, sur Arte) – Plongée dans une télévision australienne durant les années 1980. On y voit la création, jour après jour, du journal télévisé, les relations plus ou moins complexes de ceux qui y travaillent – pas seulement les journalistes, aussi les recherchistes, les cameraman, la maquilleuse ou le rédac chef – et les coulisses de l’enregistrement, pas toujours de tout repos. La série met également en scène les difficultés rencontrées par différents groupes d’individus: les femmes, mais aussi la communauté homosexuelle ou les malades du SIDA, à cette période. Si cette décennie n’est pas ma préférée en termes de style, le charme de ces années fonctionne très bien avec une mise en scène soignée: les décors, les coupes de cheveux et les costumes se marient avec une luminosité australienne douce et chaude.

« Alaska Daily » (ABC) – Ici, changement de décor. On découvre l’Alaska, avec une journaliste new-yorkaise qui vient travailler pour un média local après avoir perdu son précédent – et prestigieux – poste. Même si elle vient pour enquêter sur une grande injustice – le peu de moyens mis en oeuvre pour élucider des disparitions et meurtres d’amérindiennes – on suit la vie de la rédaction, entre potins du coin (arrivée d’un fast-food à la place d’un resto familial, soupçons d’écoterrorisme, qui pour couvrir la course de cochons de la foire?) et problèmes de société plus larges (écologie, corruption de la justice, différences de traitement entre blancs et natifs), mais également la manière dont les articles impactent l’existence de ceux qui les écrivent et leur santé mentale. Pas de mise en scène grandiose, mais on y découvre la nature avec ses lacs, ses forêts, ses montagnes et ses habitants.

Inspiration pour l’été prochain

Encore une série qui m’inspire des tenues!

Cet hiver, j’ai dévoré la seconde saison de la série « The White Lotus », qui dépeint les vacances de riches vacanciers en Sicile. Parmi eux, une jeune avocate sarcastique jouée par Aubrey Plaza. Ce que j’ai aimé, à part ses sorties grinçantes sur les autres touristes de l’hôtel? Ses tenues.

Robes blanches, robes portefeuilles et chemises oversize font partie de son vestiaire, que je trouve parfait pour l’été, pas seulement pour la plage! 

Le plus? Et en cherchant quelques références, il y en a beaucoup qui proviennent de Sandro ou de labels plus ou moins abordables. D’autres, de marques plus luxueuses (Loewe, Stella McCarthney ou Dolce & Gabbana). Mais c’est facile de s’approprier le style du personnage avec des vêtements que l’on possède déjà. Je suis conquise 🙂 

Le livre que je rêverais de créer

C’est pas sûr que je le lise, mais ce livre ressemble à ce que je voudrais faire pour ma biographie…

Sortie à temps pour la glisser sous le sapin, la biographie du chanteur Etienne Daho (66 ans) « A secret book » (éd. de la Martinière) a tout pour (me) plaire. Elle compile habilement textes, photos d’archives, notes manuscrites et objets scannés (billets d’avion, tickets, brouillons, croquis, …) pour un résultat original et pertinent, car le chanteur commente lui-même ces images souvent inédites.

C’est en voyant une chronique télévisée qui en parlait que je me suis rendue compte que c’était EXACTEMENT le genre de livre que j’avais envie de LIRE (à propos de certains artistes que j’admire) mais également de CREER (si je devais publier ma propre biographie)!

Pourquoi? On connait déjà ma passion pour les cahiers et la papeterie, mais aussi parce que j’adore cette idée de collages d’éléments – comme une recherche archéologique intime – qui résument un moment, parfois bien plus que des mots. Ensuite, c’est aussi une manière de rendre compte de ce qui s’est passé de manière très fidèle. En fait, ce sont de véritables archives et ce serait bien de les coller toutes au même endroit pour 1) faire de la place, 2) les annoter et ne pas oublier certaines anecdotes ou souvenirs, 3) les conserver. C’est ce que j’essaie de faire avec mon carnet de voyage, du reste…

Pourquoi j’aime les films de Noël?

On est même pas en novembre qu’ils commencent à envahir les programmes télé. Les films de Noël sont de retour et ça fait du bien.

Même si l’hiver n’est pas encore là, que les acteurs sont toujours les mêmes et qu’on en a déjà vu la moitié, voici les bonnes raisons (pour moi) de regarder ces films nunuches dans lesquels les maisons sont trop décorées et les intrigues sont toutes similaires (fille célibataire/franchement larguée qui bosse dans un journal/agence de pub retourne dans le bled paumé de ses parents où elle rencontre un ancien (petit) ami de son adolescence/un mec rustre-qui-en-fait-est-un-gentil avec qui elle finira par fêter le Réveillon…)

1) Le soleil se couche plus tôt et ces films sont parfaits pour palier le manque de lumière. En effet, guirlandes, bougies, feux de cheminée et sapins lumineux sont de toutes les scènes.

2) Depuis le Covid, l’ambiance est maussade. Pas besoin d’argumenter plus pour dire que ces films, c’est comme un chocolat chaud ou un thé chaï: réconfortant.

3) Après une journée de boulot, c’est pas pire que de regarder Les Reines du Shopping ou n’importe quoi d’autre à la télé. Il faut bien se détendre un peu!

4) Prolonger la magie des fêtes! C’est jamais trop tôt pour retrouver l’ambiance cocon de cette période joyeuse et festive.

Bon, pour le moment, Happy Halloween 😉

Mode d’automne: ma nouvelle inspiration

Voici comment être stylée en ayant chaud, comme une new-yorkaise!

Longs manteaux, pull-overs colorés, bijoux dorés et pantalons taille haute, voici quelques uns des basiques des tenues de Mabel, personnage de Selena Gomez dans la série « Only Murders in the building ». La garde-robe de la jeune femme est intemporelle et tendance, cozy et vitaminée. Et portable dans la vraie vie: ici, pas de stiletto et de bras dénudés, comme une certaine Carrie! Ce sont des tenues que l’on peut facilement adopter pour la vie de tous les jours: on s’emmitoufle et on marche sans problème.

Bien sûr, en vrai, certaines fringues sont hors budget (Proenza Shouler, …), il reste possible de copier ces looks automnaux, parfois même avec ce que l’on possède déjà. Col-roulé, bonnet uni, jupe trapez, sur-chemise, veste de blazer, bottines et ceinture noire feront déjà l’affaire. Le secret pour vraiment bien imiter ces tenues? Ne pas hésiter à multiplier les couches (pratique, si on doit limiter le chauffage cet hiver, haha).

Plus d’inspirations pour l’automne:

Déjà hâte de l’automne…

…car les fringues automnales sont bien plus excitantes que celles d’été! La preuve par le dessin (et par l’image, ci-dessous): cette jupe tri-matière imaginée par la…

Déjà hâte de l’automne #2

Oui, encore un argument en faveur de la fin de l’été! Je suis plus fan de l’automne que des grosses chaleurs…on l’a déjà vu une première…

Aimer l’automne

Ma saison préférée. Voici pourquoi. Lire la suite…

Pourquoi je regarde l’Eurovision?

Kitsch, paillettes et vocalises, voici pourquoi j’aime regarder l’Eurovision.

Chaque mois de mai, j’ai un petit rituel. Je regarde l’Eurovision. Mais pourquoi s’affliger cette débandade de strass, de vocalises, de rythmes datés et de morceaux mélancoliques? Voici mes raisons:

  1. 1. Parce que ça me fait du bien – Pas besoin de réfléchir, on écoute et on regarde, car il y a de quoi faire entre les costumes bariolés, les danses déjantées et les voix qui hurlent. La plupart du temps, les chansons donnent envie de se déhancher et ceux qui choisissent la mélancolie (coucou, la Suisse!) nous permettent de reprendre notre souffle. Et si vous êtes attentifs, les décors peuvent aussi cacher de beaux moments de TV.
  2. 2. Parce que ça me fait rire – Qui n’a pas rit devant « Epic Sax Guy » ou cette année devant la chorégraphie de la Norvège? Je crois que c’est le secret d’une bonne soirée, de rire. Et perso, chaque année, il y a quelques fous-rires devant ma télévision.

  1. 3. Parce que ça fait revoir sa géographie – Arménie, Moldavie ou Lettonie, je peux tous les situer sur une carte. Et je trouve que c’est plutôt une bonne chose. En plus, ça peut donner des idées pour les vacances, haha!

Pourquoi j’ai aimé la suite de « Sex and the City »

J’ai regardé la suite de la série et je vous dis ce que j’ai retenu de cette histoire.

Je suis la première surprise d’avoir suivi les aventures de Carrie et ses amies en 2021. Même si j’avais vu quelques épisodes de la série à mon adolescence*, puis le premier film, je m’étais toujours sentie en décalage avec ses héroïnes – plus âgées que moi – pour pouvoir m’identifier. Alors qu’est-ce qui m’a plu dans leurs histoires de femmes de 50 ans?

1) C’est important, à l’heure actuelle, de voir (enfin!) des femmes d’âge mûr à la télévision. Je ne m’en étais pas rendu compte plus tôt, mais la plupart des personnages féminins de la pop culture sont jeunes, minces et – souvent – blancs. Le déclic a eu lieu l’année dernière quand j’ai visionné « Mare of Easttown » avec Kate Winslet qui incarne une flic de 40 ans, épuisée par son travail et sa vie personnelle, qui porte des vêtements confortables et n’a pas toujours les cheveux propres et coiffés. Ici, c’est le même sentiment qui domine, celui de suivre des héroïnes plus âgées montre que la vie ne s’arrête pas à 40 ans, ni à 30. C’est rafraîchissant et déculpabilisant.

On peut donc être femme de 50 ans ou plus et avoir toujours des doutes, des envies et des aventures à vivre! Pour cela, je remercie déjà cette série. Dans un monde où on est toujours épiée et mise en garde à propos de notre horloge biologique, savoir que les amitiés, les opportunités professionnelles, les loisirs et les rencontres en tous genres continuent fait du bien!

2) Les thématiques abordées sont universelles: le deuil, la peur du changement, le divorce, l’impression de ne pas savoir si ce que l’on fait/est nous convient, les changements professionnels et du monde qui nous entoure, les décisions qui pèseront sur nos existences… En tout cas, elles faisaient écho à mes propres interrogations sur ma vie et je me suis sentie moins seule dans ces étapes. Surtout, qu’en tant que jeune adulte, on se rend compte qu’on va peut-être y être confrontés. Les sujets concernant le genre, la sexualité, les attirances et les conflits de générations sont aussi abordés et intéressants. Après, ce que l’on peut reprocher à la série, c’est d’aborder quasi tous les sujets de société actuels, quitte à ce que ce soit trop (et pas très naturel).

Parmi les sujets abordés, il est aussi question de la santé des femmes: ménopause, parcours de FIV, l’alcoolisme ou premières règles. Et je trouve que c’est bien que l’on invisibilise plus ses thématiques, car elles existent et touchent de nombreuses personnes. Ne pas se sentir seule face à cela est une étape importante.

3) De plus, dans le premier épisode, il est question des colorations de cheveux (sujet qui m’est cher). Chacune a un avis et c’est bien de les montrer tous. C’est rafraîchissant aussi de voir des actrices avec des racines et des rides. On a enfin l’impression que c’est un miroir sur nos vies, même si, bien sûr, les héroïnes principales sont toutes minces, bien coiffées et avec les moyens de prendre soin d’elles!

4) Ah et les fringues! J’avoue avoir aussi aimé cette série pour les tenues et les chaussures. Je ne connais pas assez pour reconnaître les vêtements portés il y a 20 ans, mais c’est toujours sympa de voir tout ce que l’on peut porter, et ce, à n’importe quel âge!

5) New York! Les filles vont de lunch en lunch, dans des restaurants branchés. Du reste, pour un futur voyage, cet article en recense quelques uns 🙂

Bonus: Je suis définitivement une Charlotte

Méticuleuse, anxieuse, veillant à toujours tout bien faire comme il faut, je me retrouve dans le caractère de ce personnage, même si je ne suis pas non plus complètement elle. Moi aussi, je stress pour des petites choses et me fait des montagnes pour des sujets plus importants en les ressassant inlassablement dans mon esprit… Je me suis retrouvée en Charlotte, même si je ne m’inquiète pas autant du regard des autres sur moi. Ouf. Par contre, je veux bien qu’on partage sa penderie 🙂

*Je ne peux donc pas me prononcer sur l’évolution des personnages…

Bien commencer 2022

Commencer une nouvelle année, c’est se tourner vers celle qui finit pour faire un bilan…et pourquoi pas repartir sur le bon pied?

Continuer d’écouter les chansons qui ont marqué mon année 2021 – En vrac, le premier album d’Inhaler / la découverte Ben Abraham / le dernier album de Jacob Banks / la géniale Celeste / le groovy Silk Sonic qui fait beaucoup de bien / London Grammar que j’ai appris à apprécier avec leur second album / Yebba (j’adore!!) / le retour d’Ed Sheeran / plonger dans l’univers de Carolina Polachek / la folk de The Aubreys.

Regarder l’épisode spécial pour les 20 ans du premier film Harry Potter – C’est pas comme si je pensais en avoir besoin, mais en fait, si. C’est réconfortant, touchant, amusant, magique, plein d’émotions, ça nous replonge dans de merveilleux souvenirs de lecture, dans l’univers que les films ont recréés, c’est comme un bonbon en cette période chahutée. J’ai adoré les anecdotes de tournage, surtout celles de Ralph Fiennes (Voldemort), d’Helena Bonham Carter (Bellatrix Lestrange) et de Robbie Coltrane (Hagrid). Je trouvais juste qu’il manquait certains acteurs, comme Maggie Smith (Minerva McGonagall) ou Robert Pattinson (Cedric Diggory), Emma Thompson (Pr Trelawney) ou David Tennant (Barty Croupton Jr). Surtout ça permet aussi de ne pas trop penser au temps qui passe et de se rendre compte ENCORE que Ron est vraiment le meilleur personnage de la saga!

Se chouchouter – CAR ON EN A BIEN BESOIN! ça peut être un bain, un massage, un gommage, un nouveau parfum… Par exemple, j’ai apporté une toute petite modification à ma routine maquillage, mais elle fait grand bien en ces temps froids: j’utilise un blush irisé et ça donne instantanément encore meilleure mine que les fards mats!

Cuisiner des bons petits plats réconfortants – Pas besoin que ce soit compliqué…juste que ce soit bon! Et un thé, ça peut aussi bien aider dans la journée!

Bouquiner – Se caler au chaud sous un plaid avec un bon livre, c’est le BONHEUR! surtout s’il pleut…

Les séries dont j’attends la suite

Parmi les séries, certaines ont annoncé une suite et je les attends avec IMPATIENCE! Petit tour d’horizon.

Séries:

Stranger Things, saisons 1-2-3 – Tout le monde a parlé de cette série dès sa sortie en 2016. Alors que la saison 4 devrait arriver sous peu, il FAUT se plonger dans les 80’s et l’ambiance étrange de la ville d’Hawkins, Indiana. Si la saison 2 est un peu longue et lente – certains épisodes ne servent pas du tout l’intrigue et l’effet de surprise est passé – les saisons 1 et 3 sont parfaites. L’époque est extrêmement bien reproduite (mention spéciale pour les tenues et le maquillage de la mère de Mike), la musique est top, il y a du suspense (mais ça ne fait pas peur) et du mystère, les enfants sont attachants et les adultes aussi, xxx. La première saison créé une ambiance moite et étrange, elle joue sur l’inconnu et le suspense. On a l’impression d’être au centre d’un livre de Stephen King. La troisième saison nous plonge en plein été – pas d’école! – et suit les héros qui grandissent. En plus de faire face à des forces maléfiques, ils doivent gérer leurs sentiments, leurs parents, les jobs d’été, découvrir de nouveaux hobbys et rencontrer de nouvelles personnes – et d’autres monstres. *****

Peaky Blinders, saisons 1-2-3-4-5 – Si l’accent irlandais, la vue du sang et les « fuck » ne vous font pas fuir, il faut foncer! On suit les aventures de la famille Shelby, dans un Birmingham noir de suie et à l’économie morne, qui sévit dans les paris de courses et autres magouilles plus ou moins légales. La guerre et la drogue ont fait des ravages, mais les membres du clan tentent tous de s’en sortir, par différents moyens. En plus, la bande-son – résolument contemporaine et rock – regroupe pas mal de mes artistes favoris (Arctic Monkeys, The Last Shadow Puppets, The Black Keys, Nick Cave, Royal Blood, Jack White, …). Si la saison 3 est clairement en-dessous, gros coup de coeur également pour la saison 1 et le final de la cinquième (épisodes 5-6) est haletant, nous plongeant au plus profond de l’histoire et du fascisme. La sixième saison sera la dernière…***

His dark materials, saison 1 – Adolescente, j’avais adoré et dévoré la trilogie de Philip Pullman et je me suis replongée avec bonheur dans cette adaptation en série. Si l’histoire est fidèle, elle a également fait des liens (réussis) avec notre époque, ce qui est bien vu de la part des scénaristes. Toutefois, l’introduction de personages et d’intrigues du deuxième tome a été une surprise; ils sont restés en marge du récit, peut-être ont-ils perdu quelques spectateurs qui découvraient l’intrigue? Surtout, mention spéciale pour la musique et les décors (particulièrement ceux du nord!). Slate avait d’ailleurs publié une récap pour chaque épisode à leur sortie, qui permettent de faire le lien entre les livres et la série, bien vu. Après un seul épisode, j’avais de nouveau envie de relire ces romans ! Il y en a trois, donc la série peut continuer?! ****

10 pour cent, saisons 1-2-3-4 – En quatre saisons, la série française nous plonge dans un univers méconnu, celui des agents de comédiens. On découvre alors ces acteurs – qui jouent leur propre rôle, pas forcément à leur avantage -, leurs manies, leurs doutes et toute la mise en place nécessaire pour qu’un projet voit le jour. La série aborde également certains sujets de société – vieillissement des actrices, adoption pour un conjoint du même sexe, conciliation entre vie professionnelle et maternité, … – et dévoile une palette de personnages forts – notamment les femmes – et attachants. Une cinquième saison a été annoncée! *****

The Crown, saison 4 – La famille royale continue de nous fasciner, mais elle n’est pas la seule. Cette saison retrace les années de Margaret Tatcher en tant que Prime Minister et ce personnage est génialement interprété par Gilian Anderson. On y suit la guerre des Fawkland, la guerre du Golfe et ça change des caprices de Charles qui se plaint de son mariage… Car oui, le personnage de Diana est aussi au coeur de l’intrigue! Bien que je ne sois pas fan du choix de l’actrice, celle-ci dresse un portrait ambiguë et empathique de Lady Di. Les autres membres de la royauté continuent eux aussi leur voie, avec les mariages d’Anne et d’Andrew, les parties de chasse en Ecosse, les errances de Margareth, les règles impitoyables de la Reine-Mère ou l’inflexibilité d’Elisabeth. On se réjouit toujours de la suite, même si le casting va (de nouveau) entièrement changer… ***

Firefly Lane, saison 1 – Le synopsis de cette série inédite Netflix était alléchant: une amitié entre deux filles racontées sur trois décennies. Evidemment, cela faisait penser à This is Us, mais avec un twist différent. La période qui dépend l’adolescence des deux filles est top, la reconstitution et la trame narrative nous plonge complètement dans les 70’s. La série aborde aussi des sujets sérieux et importants, qui ne doivent plus être tabous aujourd’hui (fausse-couche, grossesse tardive, …) et c’est rafraîchissant. Après les dix épisodes, il y a comme un malaise, surtout en 2003. Cette amitié semble à sens unique (seule Kate est présente pour réconforter Tully, toujours et tout le temps), certains actes ou mots seraient même impardonnables. On apprend (SPOILER!) dans le dernier épisode, qu’une brouille a séparé les deux femmes. Que s’est-il passé, on ne le sait pas, mais peut-être qu’une deuxième saison sera plus réaliste et moins dur avec Kate (et ça, c’est pas gagné…). *

This is Us, saison 5 – Parce que la famille Pearson et toutes les personnes qui gravitent autour d’eux sont touchants et attachants, connaître la suite de leurs aventures devient une nécessité. La sixième saison qui a été annoncée pour 2022 sera la dernière. Il faudra sortir les mouchoirs, mais en se réjouissant de ce qui peut arriver à notre fratrie préférée! *****

Et pour faire passer l’attente: deux mini-séries…

The Undoing– J’avais regardé tout Big Little Lies en un été et cette série s’inscrit dans le même genre, bien que moins prévisible. Une famille aisée à l’apparence normale et heureuse se retrouve en plein chaos, leurs secrets révélés à tous après le meurtre d’une de leurs connaissances. On retrouve Nicole Kidman – affublée de drôles de manteaux qui ressemblent plus à des peignoirs… – et Hugh Grant – grisonnant – déambulant dans New York, alors que l’enquête fait face à des rebondissements et des retournements de situation. Fin décevante… **

Chernobyl – La reconstitution des heures qui ont suivi l’explosion de la centrale nucléaire de Chernobyl donne froid dans le dos. Entre les informations cachées, la méconnaissance des habitants ou le manque de solutions rapides dressent le portrait – neutre – de la catastrophe. La série propose de très belles scènes poétiques, mais glaçantes en même temps, sans jugement. ***

…et des podcasts:

Mes 14 ans – Plongée dans les 90’s et ma propre adolescence avec ce podcast qui suit une jeune fille de 14 ans durant toute une année, charnière, car celle-ci va être chargée; la sexualité, la découverte du corps qui change, l’école, les relations avec les parents, la place de la femme, les règles, le regard des autres, les complexes, les garçons, l’amour, la pression sociale sont notamment abordés entre autres thèmes. Le montage de chaque épisode fait la part belle à la musique de cette époque – la mienne! – et les extraits de journal sont lus par une voix jeune, ce qui rend la compréhension fluide. Ces réflexions sont drôles, sarcastiques et terriblement justes. Mais elles posent aussi des réflexions sur l’éducation des filles et le regard des autres. Les questions de l’adolescente font écho à des problèmes de société et le tout est habilement disséqué et analysé. C’est très bien fait! ****

Radio Bascule – A Genève, le Théâtre Forum Meyrin innove et propose une plateforme de podcasts citoyens et participatifs. Prénommé Radio Bascule, le projet collabore avec Radio Vostok pour qu’une continuité de l’échange et de création artistique perdure en ces temps incertains. Les premiers podcasts livrés ont été sélectionnés après un concours en août 2020. Mais toute création est la bienvenue! ***

Amies – Une série: Friends et deux amies: Marie et Anaïs. L’une connaît la série par coeur (Marie), l’autre ne l’a jamais regardée (Anaïs). C’est très drôle d’entendre leurs analyses, leurs désaccords et leurs ressentis. Si comme moi moi, vous êtes Team Anaïs, ce podcast est très bien fait pour comprendre l’engouement autour de Friends qui est devenu un incontournable de la pop-culture, mais avec un regard 2021, rafraîchissant et pertinent. Il y a pleins d’extraits qui illustrent très bien les exemples et rythment la discussion. Si vous êtes fan de la série, le podcast permet de vous replonger dans les 10 ans qu’a duré le show. Et un épisode hors-série pour la réunion des acteurs. ***

Le retour en grâce de la culture à la télé

Il y a quelques temps encore, les rubriques culturelles restaient la manne d’émissions spécialisées et de publics de connaisseurs. Les temps semblent changer. Peut-être liée à la fermeture des salles de cinéma et des théâtres en raison de la pandémie, cette tendance s’observe notamment avec diverses chroniques et émissions qui ont remis la culture sur le devant de la scène.

Oublions le concert du Nouvel an le 1er janvier ou les Coups de coeur d’Alain Morisod*, vitrine peu pop pour la culture. En 2019, Augustin Trapenard recevait le prix de la Meilleure Emission de radio avec son Boomerang, longue interview (30 minutes, beaucoup pour la radio publique) d’acteurs culturels français et internationaux. Est-ce cela qui a remis la culture au goût des auditeurs et du public en général? Difficile de répondre à cette question, mais depuis une bonne année, la culture reprend ses droits dans la programmation médiatique. Les différentes capsules et émissions littéraires diffusées sur Canal+ (21 cm, jusqu’en 2020 avec Augustin**) ou France Télévisions (La Petite / Grande Librairie de François Busnel) ont également contribué à cet essor.

Dans Quotidien (TMC), la culture a été souvent abordée via les invités sur le plateau. Par contre, ce n’est que depuis la cinquième saison (2020-2021) qu’Ambre Chalumeau présente la BAC (Brigade des Affaires Culturelles), chaque jour. Cette chronique parle de l’actualité culturelle. Elle aborde aussi bien la littérature, le cinéma, l’art contemporain ou la musique. Son ton passionné et ludique ainsi qu’une manière simple d’aborder des oeuvres qui pourraient paraître complexes au premier abord permet de découvrir des sujets et des artistes passés et présents.

En Suisse romande, la RTS aussi dépoussière son émission culturelle, avec Ramdam. Depuis mars 2021, deux animateurs jeunes et curieux, Joëlle Rebetez et Rayane M’zouri, donnent la parole à ceux qui font et défont l’actualité du monde de la culture. L’émission propose aussi la diffusion d’une oeuvre, la rendant ainsi disponible au plus grand nombre!

Le service public français a également voulu soutenir le monde culturel en lançant la chaîne CultureBox. L’objectif de cette émission en direct disponible en ligne et sur un canal dédié? Donner une tribune aux arts vivants et aux artistes en ces temps troublés. Chaque semaine, des spectacles inédits sont programmés. Lancée le 1er février, la chaîne poursuivra son chemin sur France 4, dès le 1er mai entre 20h et 6h, et jusqu’au mois d’août, qui verra la fin définitive de cette chaîne. D’après Le Figaro, « Ni l’État, ni France Télévisions ne remettront de l’argent dans ce projet. Entre février et avril 2021, Culturebox, sur le canal 19, a coûté 5 millions d’euros, frais de diffusion compris. »

*Le musicien propose d’ailleurs des émissions sur Léman Bleu dorénavant.

**ACTUALITE: le 4 mai, dans une interview, Augustin Trapenard indique son retour sur une nouvelle plateforme, BrutX, avec l’émission littéraire mensuelle Plumard. La première, avec Florence Aubenas en invitée, est prévu pour le 13 mai prochain

Une série de playlists

Comme pour les films, les ingrédients d’une bonne série sont le scénario, le jeu des acteurs, la photographie, mais également la musique. Petite sélection des meilleures BO de séries actuelles.

Umbrella Academy, saison 2 – Puisque l’intrigue se situe dans les années 1960 (est-ce un spoil?), la bande-son mêle habilement morceaux de cette décennie avec des chansons plus contemporaines. Comme pour la première saison, la musique est choisie pour créer des contrastes dans les scènes qu’elle accompagne, ce qui explique l’électivité de cette playlist (pop, funk, country, rap, soul et plusieurs covers intéressantes dont celle de Bad Guy (de Billy Eilish) par The Interrupters). Mention spéciale aux Backstreet Boys dont les paroles de la chanson Everybody sont utilisées par le personnage de Klaus comme profession spirituelle!

Normal People, saison 1 – Un subtil mélange de morceaux indie et folklorique irlandais pour accompagner l’histoire d’amour entre Connell et Marianne. Dans la série de la BBC, la musique n’est prépondérante, mais participe à l’atmosphère. Dans cette playlist, les mélodies planantes et mystérieuses côtoient la pop des années 2000’s jusqu’à maintenant. Parfait pour débuter l’automne!

Bonus: les playlists de chaque protagoniste sont aussi disponibles.

Derry Girls, saisons 1-2 – La playlist (anglophone) de mon adolescence! Dans chaque épisode, je me surprenais à fredonner (presque) toutes les chansons qui passaient. C’est un condensé de tubes 90’s et 00’s, de pop britannique (un épisode relate même le périple de la bande pour se rendre à un concert de Take That!) mais aussi d’artistes irlandais et internationaux. Parfaite pour se préparer pour une soirée ou pour se défouler les jours de pluie.

The Boys, saisons 1-2 – Alors que la deuxième saison de la série Amazon est sorti, il est temps de réécouter la bande-son de cette série. Du rock qui tache et qui fait du bruit, c’est en substance ce que l’on retrouve pour accompagner l’univers sombre – et sarcastique – de la série. Toutes les époques sont présentes, il y a des classiques et des chansons plus éclectiques et pop aussi (dont Wannabe des Spice Girls!!! de la pop asiatique ou du rap français).



A relire:

Summer 2020 – à lire, à voir, à écouter

Comment occuper cet été? Quelques pistes pour ne pas s’ennuyer: Musique – Cet été sera différent des autres si les déplacements sont réduits, mais cela ne signifie pas qu’il faut négliger la bande-son de cette période. Voici une sélection de nouveautés étranges, des ambiances moites, qui brouillent les genres, mais donnent toujours envie de danser.…