Pourquoi j’ai aimé la suite de « Sex and the City »

J’ai regardé la suite de la série et je vous dis ce que j’ai retenu de cette histoire.

Je suis la première surprise d’avoir suivi les aventures de Carrie et ses amies en 2021. Même si j’avais vu quelques épisodes de la série à mon adolescence*, puis le premier film, je m’étais toujours sentie en décalage avec ses héroïnes – plus âgées que moi – pour pouvoir m’identifier. Alors qu’est-ce qui m’a plu dans leurs histoires de femmes de 50 ans?

1) C’est important, à l’heure actuelle, de voir (enfin!) des femmes d’âge mûr à la télévision. Je ne m’en étais pas rendu compte plus tôt, mais la plupart des personnages féminins de la pop culture sont jeunes, minces et – souvent – blancs. Le déclic a eu lieu l’année dernière quand j’ai visionné « Mare of Easttown » avec Kate Winslet qui incarne une flic de 40 ans, épuisée par son travail et sa vie personnelle, qui porte des vêtements confortables et n’a pas toujours les cheveux propres et coiffés. Ici, c’est le même sentiment qui domine, celui de suivre des héroïnes plus âgées montre que la vie ne s’arrête pas à 40 ans, ni à 30. C’est rafraîchissant et déculpabilisant.

On peut donc être femme de 50 ans ou plus et avoir toujours des doutes, des envies et des aventures à vivre! Pour cela, je remercie déjà cette série. Dans un monde où on est toujours épiée et mise en garde à propos de notre horloge biologique, savoir que les amitiés, les opportunités professionnelles, les loisirs et les rencontres en tous genres continuent fait du bien!

2) Les thématiques abordées sont universelles: le deuil, la peur du changement, le divorce, l’impression de ne pas savoir si ce que l’on fait/est nous convient, les changements professionnels et du monde qui nous entoure, les décisions qui pèseront sur nos existences… En tout cas, elles faisaient écho à mes propres interrogations sur ma vie et je me suis sentie moins seule dans ces étapes. Surtout, qu’en tant que jeune adulte, on se rend compte qu’on va peut-être y être confrontés. Les sujets concernant le genre, la sexualité, les attirances et les conflits de générations sont aussi abordés et intéressants. Après, ce que l’on peut reprocher à la série, c’est d’aborder quasi tous les sujets de société actuels, quitte à ce que ce soit trop (et pas très naturel).

Parmi les sujets abordés, il est aussi question de la santé des femmes: ménopause, parcours de FIV, l’alcoolisme ou premières règles. Et je trouve que c’est bien que l’on invisibilise plus ses thématiques, car elles existent et touchent de nombreuses personnes. Ne pas se sentir seule face à cela est une étape importante.

3) De plus, dans le premier épisode, il est question des colorations de cheveux (sujet qui m’est cher). Chacune a un avis et c’est bien de les montrer tous. C’est rafraîchissant aussi de voir des actrices avec des racines et des rides. On a enfin l’impression que c’est un miroir sur nos vies, même si, bien sûr, les héroïnes principales sont toutes minces, bien coiffées et avec les moyens de prendre soin d’elles!

4) Ah et les fringues! J’avoue avoir aussi aimé cette série pour les tenues et les chaussures. Je ne connais pas assez pour reconnaître les vêtements portés il y a 20 ans, mais c’est toujours sympa de voir tout ce que l’on peut porter, et ce, à n’importe quel âge!

5) New York! Les filles vont de lunch en lunch, dans des restaurants branchés. Du reste, pour un futur voyage, cet article en recense quelques uns 🙂

Bonus: Je suis définitivement une Charlotte

Méticuleuse, anxieuse, veillant à toujours tout bien faire comme il faut, je me retrouve dans le caractère de ce personnage, même si je ne suis pas non plus complètement elle. Moi aussi, je stress pour des petites choses et me fait des montagnes pour des sujets plus importants en les ressassant inlassablement dans mon esprit… Je me suis retrouvée en Charlotte, même si je ne m’inquiète pas autant du regard des autres sur moi. Ouf. Par contre, je veux bien qu’on partage sa penderie 🙂

*Je ne peux donc pas me prononcer sur l’évolution des personnages…

Podcast Love #2

Après une première liste de podcast, j’ai découvert d’autres séries intéressantes et toujours aussi passionnantes, des sujets variés qui font parfois réfléchir ou voyager.

Washington d’ici – Podcast des correspondants des radios publiques francophones aux Etats-Unis où chaque quinze jours, un thème est développé selon  les intérêts de chacun des intervenants. Une plongée dans l’Amérique et dans l’actualité, qui éclaire bien les événements de l’année 2020, pas de tout repos. Autre point positif, ce sont les différents accents des journalistes, bel aperçu de la diversité francophone.

Miroir, miroir – Parler des corps, de l’acceptation de soi, des normes de beauté et de culture du bien-être ? C’est l’objectif de Jennifer Padjemi qui reçoit un invité par épisode pour creuser des sujets qui nous touchent tous, de près ou de loin, sans que l’on s’en rende parfois compte.

Mansplaining – Un homme blanc, cisgenre, hétéro s’interroge sur la masculinité. C’est rafraîchissant et pertinent de se questionner depuis un autre point de vue. Parmi les autres podcasts qui abordent les questions de genre et de masculinité, on recommande les Couilles sur la Table.

La matrescence – Aborder des questions liées à la maternité et à la parentalité dans une société qui impose encore beaucoup de normes aux femmes, c’est l’objectif de la journaliste Clémentine Sarlat. Mot-valise qui mélange maternité et adolescence, le podcast souhaite expliquer la naissance d’une mère. C’est fait avec tact, justesse et les sujets – pas toujours légers – sont traités de manière à apporter un nouvel éclairage. Ici, pas de clichés, seulement des réflexions!

Britain Rocks – Les Inrocks et Visit Britain s’associent pour proposer une série de six podcasts, six escales dans six villes de Grande-Bretagne, qui parlent de musique (surtout), de cinéma ou de gastronomie. Chaque épisode nous fait déambuler dans la ville à la découverte de lieux culturels, l’occasion d’un dépaysement réel pendant une vingtaine de minutes à chaque fois. Une carte détaillée de chaque ville est aussi disponible, pratique pour préparer de futurs voyages.

Bouffons – Alors ce n’est pas un podcast pour parler d’idiots (blague), mais de nourriture ! ici, ça parle de recettes, mais pas forcément : on décrypte nos assiettes et ce qu’elles représentent socialement. Ici, la discussion donne faim, mais aussi à réfléchir. Il y a deux types d’épisodes, longs (une trentaine de minutes) ou courts (moins de dix) qui s’écoutent en tout temps.

Pour ou contre: le maquillage pour homme ?


Chanel a sorti une collection destinée aux hommes, en automne passé. En 1968, Shiseido proposait déjà un fond de teint halé pour ces messieurs.

Historiquement, il est récent que le maquillage soit réservé aux femmes. Avant la Révolution, les hommes se poudraient, portaient des perruques et du rouge sur les joues.

En Asie, de nombreuses traditions font encore la part belle aux hommes fardés. En 1984, Jean-Paul Gauthier  proposait un maquillage qui accentuait les codes virils de ces modèles hommes, avec humour. Quatre ans plus tard, une Terracotta (Guerlain) mate était commercialisée, pour les hommes (en 2010, elle sera remplacée par une version unisexe, Terracotta 4 seasons, mate).

Droit à la coquetterie

Alors pourquoi, maintenant, les hommes devraient-ils se dispenser de cacher leurs cernes ou d’ouvrir leur regard? Pas besoin de se travestir, une légère correction et mise en valeur est tout à fait possible. Tom Ford ou Givenchy proposent des correcteurs de teint, des baumes ou des fonds de teint fluides. Kiehl’s a un super anticerne en stick, que même les femmes utilisent.

Alors pourquoi l’adage de Bobbi Brown «être soi en mieux» ne pourrait-il pas être suivi par les hommes? Et si l’envie d’expérimenter l’eye-liner et les lèvres carmin se manifeste, pourquoi pas. On sera encore un pas plus proche de l’égalité.

Pour ou contre : les plantes pour hommes

Les fleuristes Fleurop lancent une nouvelle gamme de produits : des plantes simples, sobres et faciles d’entretien. Mais elles sont spécialement pensées pour la gente masculine. Parce qu’il n’y a qu’eux qui ont le droit de ne pas avoir la main verte ?

Avoir des plantes chez soi, cela a de nombreux bienfaits : elles amènent de la verdure, complètent la décoration, dépolluent l’intérieur et évoluent au fil des saisons.

La marque de fleuristes Fleurop a bien compris la tendance et lance une nouvelle gamme, en vente dès février. Il s’agit de plantes en pot, exclusivement réservées aux hommes car faciles à entretenir. Avec un logo de moustache « qui fait aussi penser à deux feuilles » (dixit la marque) sur leur pot, chaque espèce a son petit nom – masculin. On oublie donc les cactus, il s’agit de Jack. Une Calathea ? Non, c’est Mike ! Il y a aussi George, le Pied d’éléphant et Frankie, le Violon feuille de figuier, et le reste de leurs amis.

Nous passerons outre le choix des prénoms plutôt ridicules de ces plantes. Ce qui aurait pu être drôle ne l’est finalement pas. En filigrane, les femmes doivent savoir cuisiner et faire le ménage, mais aussi s’occuper des fleurs (dont nous partageons la fragilité ?). Navrée, mais je lorgne aussi sur les aloe vera (Anthony) et autres plantes grasses (dont Freddy) qui ne nécessitent aucune connaissance préalable de ma part. J’ai déjà fait mourir assez de végétaux comme ça.

La marque déplore que les hommes ne puissent recevoir que des cravates, après-rasages et whisky alors que nous somme au 21ème siècle et qu’ « il repasse ses propres chemises et décore sa maison avec style ». Grâce à elle, ils recevront des arbustes. Et Fleurop ne mérite qu’un cactus !